Deux mois après la #JournéeDeLaFilièreAuto : le point sur le plan annoncé par le gouvernement

Deux mois après la #JournéeDeLaFilièreAuto : le point sur le plan annoncé par le gouvernement

Trois questions à Marc Mortureux, Directeur général de la PFA

 

 

Le 2 décembre dernier à Bercy, à l’occasion de la #JournéeDeLaFilièreAuto organisée à l’initiative de la PFA, Bruno Le Maire avait annoncé un plan de soutien au secteur, où en sommes-nous ?

Marc Mortureux : Dans la perspective de la journée de la filière du 2 décembre à Bercy, Luc Chatel avait en effet appelé le gouvernement à un plan d’urgence. L’accélération des transformations que nous vivons, en particulier l’évolution du mix-énergétique, ont des impacts significatifs sur le tissu industriel au cœur de nos territoires. Difficultés de trésorerie ou d’accès aux prêts bancaires, carnet de commandes en baisse… autant d’éléments qui nous remontaient et exigeaient une réponse.

Le ministre a annoncé un plan de 50 millions d’euros, structuré autour de deux volets :

- Permettre à nos PME de passer le cap de cette période difficile à travers la création d’un fonds de garantie pour les PME et ETI de la filière automobile, permettant de garantir jusqu’à 70% du montant d’un prêt bancaire, et doté de 25 millions d'euros de fonds publics ;

- Accompagner la transformation de nos entreprises à travers la mise en place un nouveau fonds de 25 M€ (qui s’ajoutent à 14 M€ déjà disponible) pour accompagner la transformation écologique des entreprises de la filière par des aides à l’investissement, mais aussi à travers l’accompagnement sur-mesure des entreprises impactées.

Les deux fonds sont mis en place via la BPI et la filière, en collaboration avec Bercy. Le fonds de garantie, par exemple, permettra dès cette année 2020 de générer 180-200 millions d'euros de prêts garantis pour les PME de l'industrie automobile.

 

Pouvez-vous détailler ce qui relève de cet accompagnement sur-mesure des PME et ETI impactées par les transformations sans précédent que traverse le secteur ?

Marc Mortureux : La PFA est en train de finaliser une convention avec Bercy permettant dégager une première enveloppe à hauteur de 2 M€ pour financer trois dispositifs de soutien :

Le premier dispositif vise à un accompagnement stratégique d’entreprises impactées par le changement du mix énergétique ou la baisse de la production automobile en France. Le but est de les aider à identifier les pistes de diversification possibles et à définir un plan d’actions pour assurer les reconversions nécessaires.

L’action se traduira par l’accompagnement de 60 PME sur deux ans sous forme d’une prestation de conseil.

Le second vise à un accompagnement opérationnel sur une durée plus longue (12 à 24 mois maximum) des entreprises impactées pour les aider à définir un plan d’action et à suivre leur mise en œuvre. L’action se traduira par la sélection de 40 PME sur deux ans sous forme d’une prestation de conseil qui s’étalera sur un temps plus long, de l’ordre de 12 à 24 mois. Elle pourra conduire, de façon complémentaire, à d’autres types de soutien, en fonction des situations, sous forme d’accompagnement opérationnel, d’apports en capital par le Fonds d’Avenir Automobile (FAA), de soutiens à l’investissement ou encore d’aides à la reconversion de salariés.

Le troisième dispositif vise à engager des démarches collectives de nature stratégique (marché, produits, performance industrielle, compétences) pour certains secteurs de la filière particulièrement impactés, comme la fonderie, la forge ou encore la plasturgie. Le but de cette démarche sera de mobiliser l’ensemble de l’écosystème concerné pour réaliser collectivement une analyse globale d’adéquation entre l’offre et la demande à l’échelle européenne ; évaluer les perspectives d’évolution et les opportunités de diversification ; identifier les technologies et compétences clés à renforcer ; et définir les mesures à prendre pour s’adapter ainsi aux besoins identifiés du marché.

Concrètement, sur le terrain, comment ces dispositifs de soutien seront ils déployés ces prochaines semaines ?

Marc Mortureux : Ces actions seront menées en étroite collaboration avec les fédérations membres de la PFA, ainsi qu’avec les pôles de compétitivité et les ARIA. D’ores et déjà, un premier appel à projet, le PIAVE, a été lancé via la BPI. Il s’agit d’accompagner des projets de diversification des entreprises de la filière, en soutenant l’innovation et l’investissement productif, notamment en matière de transition énergétique. L’objectif, c’est de venir soutenir des projets de diversification d’entreprises confrontées à l’exigence de s’adapter aux mutations qui sont les nôtres.

La PFA poursuivra par ailleurs son programme d’accélérateur automobile avec Bpifrance, avec le lancement de deux nouvelles promotions, en cours de recrutement, en avril prochain. Nous encourageons toute entreprise intéressée à se manifester rapidement et prendre contact avec nous .


1ers Trophées de la Mixité dans l’auto et la mobilité

La Plateforme automobile (PFA), accueillait, jeudi 5 mars 2020, la cérémonie des 1ers Trophées de la Mixité dans l’auto et la mobilité, en présence, notamment, de Félicie BURELLE, directrice générale déléguée de Plastic Omnium, de Tristan Lormeau, DRH de Renault ou encore de Eric LE CORRE, directeur des affaires publiques du groupe Michelin.

Organisés par WAVE, présidé par Elisabeth Young, en partenariat avec la PFA, ces Trophées ont pour objectif de valoriser les entreprises qui font de la mixité un véritable enjeu de développement dans leurs organisations.

En ouvrant la cérémonie, Luc CHATEL a souligné que, « pour imaginer la mobilité du futur, on ne pourra pas se passer de 50% des talents », invitant la filière automobile à être « à l’avant-garde de ce défi sociétal ».

 

WAVE-TROPHEES-MIXITE-Présentation

Accompagnement des entreprises impactées par les transformations du secteur automobile – Appel à contribution : étude relative à la situation du marché de la fonderie.

La Plateforme automobile (PFA) et la Direction générale des entreprises (DGE) consultent le marché pour la réalisation d’une étude relative au secteur de la fonderie, particulièrement impacté par les transformations sans précédent auxquelles fait face l’industrie automobile.

L’objectif est de disposer d’un état des lieux factuel, et chiffré de l’ensemble de la filière fonderie automobile en France à partir duquel devront être proposées des recommandations très opérationnelles pour le maintien pérenne d’un maximum d’activité et d’emplois sur le territoire national.

Téléchargez le cahier des charges


Deux campus « automobile » labellisés « Campus d’excellence »

Les campus des métiers et des qualifications Automobile et mobilités du futur de Bourgogne-Franche-Comté, et Mobilité et Transport intelligent en Occitanie, soutenus par la PFA, figurent parmi les 23 premiers campus labellisés « campus d’excellence » dévoilés ce matin, au Ministère de l’éducation nationale, par Jean-Michel BLANQUER, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Muriel PÉNICAUD, ministre du Travail, Frédérique VIDAL, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et Agnès PANNIER-RUNACHER, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances.

Très engagée dans le déploiement des campus des métiers et des qualifications du secteur automobile et des mobilités du futur, la Plateforme Automobile (PFA) se réjouit de ces premières labellisations de campus de la filière automobile, et adresse ses félicitations à l’ensemble des acteurs, académiques, économiques et institutionnels mobilisés autour de la réussite du projet.

Avec l’accélération des transformations sans précédents auxquels est confronté le secteur, il est essentiel de renforcer les partenariats entre les entreprises et les milieux académiques, au plus près des bassins d’emplois, avec pour objectif l’adéquation de l’offre de formation initiale et continue au plus près des besoins entreprises de la filière.

C’est tout l’enjeu, en la matière, de l’action de la PFA qui, dans le cadre du contrat stratégique de filière et de son programme Attractivité Compétitivité Emploi (ACE), qui bénéficie du soutien du Programme d’Investissements d’Avenir, contribue au développement des Campus des Métiers et des Qualifications dans les régions emblématiques de l’automobile.

A propos de MobiCampus, Campus Automobile et mobilités du futur
– Bourgogne-France-Comté

Situé dans le berceau de l’automobile, dans le « Territoire d’industrie » Belfort-Montbéliard-Héricourt, « MobiCampus », le campus des métiers de l’automobile et des mobilités du futur, fonctionne en étoile, avec un site emblématique à Montbéliard entre le Lycée Germaine Tillon et l’Université technique de Montbéliard-Belfort, qui accueillera la plateforme de protypage et de tests Mobilitech et le projet MatternLab porté par PSA.
Ce campus d’excellence fédère l’ensemble des parties-prenantes régionales pour répondre aux besoins de qualification et de montées en compétences (15 établissements, 45 métiers, 60 formations et 3000 apprenants) avec une mobilisation forte des entreprises (PSA Sochaux & Vesoul, Faurecia, Delfingen, Schaeffler, le groupe Nedey, etc.) et du Pôle de compétitivité Véhicule du Futur de la filière Automobile.

A propos du Campus Mobilité et transport intelligent - Occitanie

Le campus des métiers et des qualifications de la Mobilité et du transport intelligent, s’inscrit au cœur de Toulouse métropole, en Occitanie, qui accueille une très forte concentration de projets autour de la mobilité intelligente.
Il bénéfice de l’implication de l’ensemble des acteurs, en particulier de l’association régionale de l’industrie automobile (ARIA) Occitanie
Au sein du lycée Gallieni, le lieu emblématique du Campus est l’atelier de maintenance des véhicules (1500 m2 et 6 à 8 m de hauteur sous toit). Il accueillera la plateforme technologique collaborative sur le véhicule autonome et connecté, le FabLab, l’espace de coworking et sera le siège du Méga-cluster Mobilité.
Le Campus se déploie sur 23 335 m2 et accueille 1 150 apprenants.


Vœux 2020 de la Filière automobile

Luc CHATEL a présenté les vœux de la filière automobile, mardi 28 janvier 2020, à l’Automobile Club de France, en présence de la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, Agnès PANNIER-RUNACHER.

 

« L’automobile sort d’une décennie de transformation, elle entre aujourd’hui dans un nouveau monde », a indiqué Luc CHATEL : « L’année 2019 aura sans doute été une année de transition, la fin d’une époque… De même que les historiens ont l’habitude de dire que le XXème commence en Europe avec la guerre de 14, 2020 sera, pour l’automobile, l’entrée dans le XXIème siècle ».

 

Evoquant les profondes mutations qui traversent le secteur, Luc CHATEL a souligné : « Cette révolution est engagée, rien ne l’arrêtera. Et ce qui frappe chaque jour davantage c’est la vitesse de ce bouleversement, c’est cette accélération ».

 

Et, à ses côtés, Agnès PANNIER-RUNACHER a insisté : « Au moment où l’industrie est de retour, nous ne pouvons faire l’impasse sur le filière automobile qui pèse 400 000 emplois et se trouve face à des défis sans précédent. Nos maîtres mots pour 2020 : anticiper et jouer collectif ».

 

En rappelant les mots du Président de la République qui, il y a quelques jours, a salué la filière automobile comme un exemple de structuration, l’un et l’autre ont appelé à poursuivre cet effort de rassemblement : Pour Luc CHATEL, « Nous ne réussirons que si nous sommes dans une logique de rassemblement ». « Nous disposons de tous les leviers, l’intelligence doit être collective. Rassemblés, nous relèverons ces défis » a conclu Agnès PANNIER-RUNACHER.

 


Retour sur la #JournéeDeLaFilièreAuto

 

A l’initiative de Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA), et président du Comité stratégique de la filière automobile, la #JournéeDeLaFilièreAuto a réuni un demi-millier de dirigeants de PME représentant le tissu industriel du secteur automobile au cœur de nos territoires.

Voir les slides diffusées pendant la journée

Cette journée a notamment été marquée par les  interventions de dirigeants de grandes entreprises de la filière tels que Jean-Dominique Senard, président du groupe Renault, Jacques Aschenbroich, président-directeur général de Valeo ou encore de Félicie Burelle, directrice générale déléguée de Plastic Omnium.

 

 

Discours du ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire.

 

 

 

Un entretien avec Jean-Dominique Senard, président du Groupe Renault, a permis de comprendre comment s’adapter à un marché en profonde transformation :

 

 

Dans une période marquée par de très fortes incertitudes, liées autant aux transformations sans précédent auxquelles doit faire face le secteur automobile, qu’aux perspectives du marché, il s’agit de rassembler l’ « équipe de France de l’automobile » (constructeurs, équipementiers, fournisseurs ETI et PME, start-up), pour donner de la visibilité sur les principales évolutions à court et moyen terme de la filière (perspectives de marché, évolution du mix énergétique et des besoins technologiques, politique d’approvisionnement des donneurs d’ordre) et partager les outils qui doivent permettre de relever ensemble les défis d’une industrie en pleine mutation.

 

 

Xavier Mosquet, co-auteur d’un rapport sur l’avenir de la filière automobile pour le président de la République, est revenu sur les grandes tendances du marché et de la filière automobile.

 

 

Télécharger les slides diffusées lors de la journée :

➜ Tendances automobiles (BCG)

➜ Atelier Usine 4.0

➜ Feuille de route technologique

➜ Emplois et compétences


Lancement de la plateforme monfuturjobauto.fr

Luc CHATEL, président de la PFA, a lancé aujourd’hui au ministère du Travail, en compagnie de Jean-Marie MARX, Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi auprès de la ministre du Travail, Murielle PENICAUD, la plateforme en ligne www.monfuturjobauto.fr, une solution intuitive et collaborative, développée par la filière automobile, avec le soutien du Programme d’Investissement d’avenir (PIA).

Alors que les très profondes mutations que traverse le secteur automobile constituent autant de défis en matière d’emploi, de compétences et de formation, avec des métiers en recul, d’autres en tension, et de nouveaux métiers qui émergent (intelligence artificielle, big data, électronique de puissance…), monfuturjobauto.fr est une solution dynamique et innovante permettant à chacun de construire son parcours ou futur parcours professionnel au sein de la filière automobile.

Associant innovation sociale et intelligence artificielle, monfuturjobauto.fr s’adresse à tout actif, qu’il soit déjà salarié dans la filière automobile (opérateur, technicien, ingénieur…), étudiant, en alternance ou à la recherche d’un emploi, mais aussi aux dirigeants de PME et d’ETI.

Concrètement, cette solution intuitive et collaborative permettra de :

  • Mieux connaître la réalité des métiers et leurs perspectives, à la faveur notamment des contributions des constructeurs et des équipementiers, des observatoires paritaires et de l’UIMM ;
  • Valider, de manière très innovante, son projet professionnel en intervenant sur les cinq dimensions clés : métiers, compétences, activités et environnement de travail, motivations et perspectives d’emploi ;
  • Choisir sa formation ;
  • Candidater sur les emplois disponibles, avec plus de 2500 jobboards agrégés ;
  • Contribuer, grâce au machine learning, à la mise à jour des compétences émergentes et des évolutions des métiers.

Et aux dirigeants de PME et ETI, monfuturjobauto.fr permettra :

  • De rendre accessibles les évolutions des métiers et des compétences dans leur bassin d’emploi ;
  • D’assurer la continuité de carrière de leurs salariés dont les compétences ne sont plus alignées avec la stratégie de l’entreprise.

« A mesure que la chaîne de valeur se transforme sous l’effet de mutations comme jamais l’automobile n’en a connues depuis sa création, se pose la question des nouveaux métiers, des nouveaux talents et de l’attractivité de la filière. Jamais, la question des hommes et des femmes, des emplois, de la formation et des compétences n’a été à ce point au cœur des défis du secteur automobile.

Le lancement de monfuturjobauto.fr s’inscrit pleinement dans le cadre de travaux engagés sur ces sujets majeurs, dans le prolongement de la signature de notre contrat de filière avec l’Etat le 22 mai 2018 », a souligné Luc CHATEL, président de la PFA.

Le 19 septembre 2018, Luc CHATEL a installé la Commission Enjeux Ressources humaines de la filière automobile qui, pour la première fois, réunit l’ensemble des acteurs : DRH des entreprises industrielles et des services de l’automobile, représentants des organisations syndicales, des organisations patronales, des services de l’Etat et de Régions de France. Et, le 6 décembre suivant, lors d’un séminaire réunissant près d’une centaine d’acteurs, a été finalisée la feuille de route afin de répondre aux enjeux d’emploi et de compétences du secteur.

Enfin, le 12 avril dernier, Luc CHATEL, président de la PFA, a signé avec l’Etat et les branches de la métallurgie, de la plasturgie et du caoutchouc, l’Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences (EDEC) du secteur automobile, pour un budget de plus d’1,7 millions d’euros.

La filière automobile représente 400.000 emplois industriels directs (près d’un million avec les services), 25 000 recrutements annuels dans l’industrie dont 8.000 ingénieurs, 6.000 techniciens et 9.000 ouvriers.

Rappel des interventions ce mardi 3 décembre 2019 – Hôtel du Chatelet :

8h30 Accueil par Jean-Marie MARX, Haut-commissaire auprès de la ministre du Travail, Muriel PENICAUD

8h35 Intervention de Luc CHATEL, Président de la Plateforme automobile (PFA)

8h45 Intervention des représentants de la Commission Emplois & Compétences de la filière automobile :

  • Bruno BERTIN, DRH France PSA pour le collège ‘Entreprises’
  • Philippe DARMAYAN, Président de l’UIMM pour le Collège ‘organisations patronales’
  • Xavier HORENT, délégué général du CNPA pour les services de l’Automobile
  • Eric VIDAL pour le collège ‘Organisations syndicales’

9h Intervention de Jean-Marie MARX

9h15 Présentation et lancement officiel de la plateforme monfuturjobauto.fr par Emmanuelle PERES, Directrice générale adjointe de la PFA en charge des compétences, de l’emploi et de la formation, et Paul COURTAUD, fondateur de NeoBrain.

Plus d'info ici : https://pfa-auto.fr/emploi-et-competences/

Voir la plateforme : https://monfuturjobauto.fr/welcome


Interview de Luc CHATEL dans l’Opinion

Plus de 500 entreprises sont déjà inscrites à la Journée de la filière automobile, qui se tiendra le 2 décembre à Bercy. Thème de cette rencontre : relever les défis d’une industrie en pleine mutation. Luc Chatel, président de la Plateforme automobile (PFA) qui rassemble les quelque 4 000 entreprises du secteur, attend, lui, des réponses concrètes de Bruno Le Maire à la crise qui couve.

Fiat-Chrysler et PSA, c’est le mariage du siècle ?

Les transformations que traverse ce secteur génèrent des besoins d’investissement complètement inédits. L’industrie automobile va dépenser 225 milliards d’euros d’ici à 2023 dans la seule électrification de ses gammes. Pour y arriver, cela implique d’abord d’être en bonne santé ! Cela motive aussi des rapprochements, des coopérations... C’est ce qu’ont décidé Ford et Volkswagen dans l’électrique, BMW et Daimler dans le véhicule autonome, des alliances inimaginables il y a cinq ans. Pour relever ces défis, PSA choisit de se rapprocher d’un grand constructeur mondial afin de constituer le numéro 4 du secteur. Au-delà des gros besoins d’investissements à venir, cette opération consacre une vraie complémentarité entre ces deux groupes avec, pour PSA, une ouverture sur les Etats-Unis dont il est aujourd’hui absent.

Lire la suite sur lopinion.fr

 

Marché du véhicule électrique : « Plus que jamais le gouvernement se trouve face à une exigence de cohérence »

Au moment où est débattu le projet de loi de finances, Luc CHATEL appelle l’Etat « à plus de cohérence ». Il rappelle que filière s’est engagée à multiplier par cinq  les ventes de véhicules électriques d’ici à  2022 et souligne que l’offre  est plus que jamais au rendez-vous. Mais « il y a un vrai déficit d’accompagnement du marché de la voiture propre.  Et le gouvernement   s’apprêterait en réalité à diviser par deux le bonus sur  le marché des flottes, qui  représente pourtant 60% des ventes (dont 40% sont destinées aux particuliers par les systèmes de location longue durée). On envoie un contre-message, au moment même où le malus devient violent »… « j’alerte le gouvernement :   la France ne sera pas au rendez-vous du véhicule électrique s’il ne se donne pas les moyens de ses ambitions, en matière d’incitations, mais aussi d’infrastructures ».

Tissu industriel au cœur de nos territoires : « J’appelle le gouvernement à un Plan d’urgence »

Dans le contexte de la  Journée de la filière automobile qui réunira, le 2 décembre prochain à Bercy, un demi-millier de PME et ETI du secteur, Luc CHATEL souligne l’effet cumulé de la baisse mondial des ventes et de l’impact sur le tissu industriel des transformations qui traversent le secteur.

« J’ai dit à Bruno Le Maire que la filière automobile ne survivra pas sans un plan d’urgence en réponse aux difficultés qui s’amplifient sur trois fronts. D’abord, les impôts de production, qui ont des implications majeures sur la localisation d’un secteur très mondialisé et sur les investissements d’avenir. On ne peut pas aborder cette crise avec les codes du XXème siècle. Ensuite, il est nécessaire d’accompagner les reconversions d’entreprises qu’implique la violente mutation du secteur. Enfin, comme en 2008 il va falloir régler les situations d’urgence. Depuis cet été, des PME ont du mal à se financer, la situation ne fait que s’aggraver. On voit aussi resurgir, comme il y a 10 ans, des problèmes liés aux délais de paiement et aux conditions d’achat imposées aux fournisseurs ».


L’industrie automobile s’associe à l’ECE Paris.Lyon pour former les ingénieurs de demain

Luc Chatel intervenait à l'ECE Paris.Lyon, école d'ingénieurs généralistes, pour le lancement de la nouvelle majeure "Véhicule Connecté et Autonome", conçue en collaboration avec la PFA avec le concours du Programme d’Investissements d’Avenir. Cette majeure viendra former des ingénieurs dans les nouvelles technologies de mobilité.

"En rejoignant l'industrie automobile, vous misez sur l'avenir. Nous avons besoin de travailler en écosystème au service de la mobilité"

Luc Chatel.

L’ECE Paris.Lyon, école d’ingénieurs généraliste et high tech (INSEEC U.) ouvre en collaboration avec la PFA une majeure innovante  « Véhicule Connecté & Autonome MOBILITECH ».

L’ECE propose ainsi dès cette rentrée 2019 un enseignement innovant créé en collaboration étroite avec les industriels de l’automobile.

La proposition de l’ECE a été retenue dans le cadre de l’appel à projets lancé par la PFA au titre du projet ‘Attractivité, Compétitivité, Emploi’ du Programme d’Investissement d’Avenir (PIA). Avec pour enjeu l’adéquation entre l’offre de formations et les transformations sans précédent auxquelles fait face l’industrie automobile, et pour objet le co-financement de projets pédagogiques structurants pour la filière.

L’ECE a toujours été, depuis sa création, au cœur des technologies high-tech, et a notamment créé la 1ère filière « Systèmes Embarqués » il y a 20 ans. La majeure« Véhicule Connecté & Autonome MOBILITECH », destinée aux élèves de 3ème année, accueillera en 2019, 32 élèves en formation initiale. L’école attend une centaine d’élève dans ce programme d’ici 3 ans.

7 entreprises partenaires impliquées dans la formation : AVL, Faurecia, PSA, Renault, Transdev, Valeo, Vector.

Chaque partenaire interviendra en moyenne une vingtaine d’heures auprès des élèves au cours de l’année. Ils s’impliqueront également dans les projets de fin d’études en proposant des sujets de travail. Il est également prévu qu’ils proposent des stages ainsi que des contrats d’apprentissage aux élèves de l’ECE ayant choisi cette majeure.

La formation marque la première collaboration entre Renault et PSA pour former les ingénieurs du futur.

Et  la première promotion aura pour marraines : Nadine Leclair, SVP, Expert Fellow du Groupe Renault, et Carla Gohin, CTO du Groupe PSA.