110 Millions d’€, 100 véhicules, 500 000 utilisateurs, 13 territoires

Elisabeth Borne, Ministre chargée des Transports, a annoncé aujourd’hui les lauréats

de l’appel à projet « Expérimentation du Véhicule routier Autonome » :

Le Gouvernement choisit le Consortium SAM, rassemblé autour de la Plateforme automobile (PFA), pour lancer un programme d’expérimentations doté de 110 millions d’euros (75 millions amenés par les partenaires et 35 millions par l’Etat), et qui mobilisera plus de 500 000 utilisateurs, près de 100 véhicules autonomes, et 13 territoires d’expérimentation.

« Nous sommes fiers de ce succès du Consortium qui s’est constitué autour de la PFA, avec pour enjeu de rassembler l’équipe de France de la mobilité autonome. L’objectif est de rendre enfin possible l’émergence de références nationales et des propositions de standards internationaux », a souligné Luc CHATEL, président de la PFA.

Le projet cible six catégories de cas d’usages du véhicule autonome : conduite autonome, valet de parking, VTC, nouveaux services de mobilité collective et partagée, transport public, livraison du dernier kilomètre.

Et les terrains d’expérimentation ont été sélectionnés pour leur adéquation à un besoin exprimé des territoires et pour la complémentarité des situations explorées.

La PFA fédère autour du projet « Sécurité et Acceptabilité de la conduite et de la Mobilité autonome » (SAM), un consortium de 11 industriels (Alstom, Cofiroute, EasyMile, Keolis, PSA, groupe RATP, Renault, SNCF, Transdev, TwinswHeel, Valeo) pour réaliser des expérimentations et 9 partenairespour en assurer la méthodologie et les évaluations dans leur domaine d’excellence (Cerema, ForCity, IFP Energies Nouvelles, IGN, Le LAB, ENPC/LVMT, SystemX, UTAC CERAM, VEDECOM).

L’objectif est de constituer un bien commun utilisable par les différentes parties prenantes (industriels, autorités publiques, académiques) afin de faire émerger des références nationales, un état de l’art et des propositions de standards internationaux.

L’appel à projet « Expérimentation du Véhicule routier Autonome » (EVRA), qui a également retenu le projet Expérimentations de Navettes Autonomes (ENA), conduit par l’Institut Français des Sciences et Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR), a été lancé en juin 2018 dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir, et s’inscrit au cœur de la stratégie nationale de développement des véhicules autonomes présentée par le Gouvernement en mai 2018.


Développement de l'emploi et des compétences : Les acteurs de l’industrie automobile se mobilisent et signent un accord structurant avec l’Etat

Cet accord s’inscrit dans le cadre du Contrat stratégique de filière signé, le 22 mai 2018, au nom de la filière automobile, par Luc CHATEL, président de la PFA, avec le ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, le ministre de l’Economie et des Finances, le ministre chargé des Transports et Région de France.

Avec cet Engagement de Développement des Emplois et des Compétences (EDEC), il s’agit d’ouvrir une nouvelle étape structurante qui permet de concentrer les ressources budgétaires et de disposer d’un effet de levier pour engager de nouvelles actions, en particulier au service des PME: dès aujourd’hui, une enveloppe de plus d’1,7 millions d’euros apportée par l’Etat et les branches de la métallurgie, de la plasturgie et du caoutchouc va permettre de financer un programme d’actions de terrain sur 3 ans pour anticiper, soutenir et développer l’emploi et les compétences au cœur de nos territoires.

« La filière automobile, ce sont 400.000 emplois industriels directs, près d’un million avec les services. Ce sont 25 000 recrutements annuels dans l’industrie dont 8.000 ingénieurs, 6.000 techniciens et 9.000 ouvriers pour les entreprises industrielles, avec des métiers en recul, d’autres en tension, et surtout beaucoup de métiers en mutation, avec des besoins nouveaux en intelligence artificielle, big data, électronique de puissance... Avec la signature du contrat de filière, nous avons sonné la mobilisation générale pour faire des ressources humaines, la clé de succès de la filière automobile face aux défis sans précédent qui sont les siens. Cet accord est le fruit de cette mobilisation, il ouvre une nouvelle étape », a souligné Luc CHATEL, président de la PFA.

Cet accord est le fruit des premiers travaux engagés par la PFA à l’issue de la signature du Contrat stratégique de filière autour de quatre objectifs : anticiper les nouveaux besoins en compétence, améliorer l’attractivité de notre filière, adapter l’offre de formation aux nouveaux besoins en termes d’emploi, et développer l’alternance.

Ainsi, le 19 septembre dernier, Luc CHATEL installait la Commission Enjeux Ressources humaines de la filière automobile qui, pour la première fois, a réuni l’ensemble des acteurs : DRH des entreprises industrielles et des services de l’automobile, représentants des organisations syndicales, des organisations patronales, des services de l’Etat et des Régions de France. Et, le 6 décembre dernier, lors d’un séminaire-ateliers a été finalisée la feuille de route afin de répondre aux enjeux d’emploi et de compétences du secteur.

Les signataires de l’Engagement de Développement des Emplois et des Compétences :

  • Luc CHATEL, Président du CSF Auto et de la PFA
  • Carine CHEVRIER, DGEFP du Ministère du Travail
  • Philippe DARMAYAN, Président de l’UIMM
  • Christian PEUGEOT, Président du CCFA
  • Claude CHAM, Président de la FIEV
  • Florence BONNE-TOURE, DGA de la Fédération de la Plasturgie et Joseph TAYEFEH, SG de Plastalliance
  • Thierry MARTIN-LASSAGNE, vice-Président du SNCP et Denis Vaillant, Président d’Ucaplast
  • Les représentants des organisations syndicales de la Métallurgie (CFDT, FO, CGC) et ceux de la Plasturgie

Les membres du Comité de pilotage de l’Engagement de Développement des Emplois et des Compétences :

  • Les signataires
  • Les personnalités qualifiées : le CNPA, l’UIT, Prism’Emploi, la FFC, le GPA, la FimAuto

"Pour que la France soit un grand acteur de la mobilité du 21ème siècle", interview à CNEWS

➜ Voici quelques-unes des phrases clés de cette interview :

L’avenir est fait de solutions combinées de mobilité. Nous allons vers un système de prestations de services de mobilité. Le modèle évolue : le salon #MondialParis aussi.

Pendant un siècle l’industrie automobile a fait des avancées pour les consommateurs.

Nous visons un parc d’un million de véhicules électriques en 2022.

Comment faire de la France cette terre d’accueil pour l’industrie automobile et la mobilité du 21ème siècle ? Nous attendons de l’Etat qu’il soit partenaire.

Qui seront les acteurs du défi environnemental ? Les ingénieurs de l’automobile qui vont mettre l’innovation au service de la planète.

En 15 ans, nous avons divisé par deux les particules émises par les véhicules neufs.

À la PFA, nous anticipons la transition écologique dans l’automobile, et réfléchissons aux métiers de demain et à leurs formations.

Les constructeurs automobiles français se sont redressés comme jamais :
- Renault a multiplié par 2 son budget en R&D
- Valeo a multiplié par 3 le nombre de ses chercheurs
- Michelin et Plastic Omnium ont ouvert des centres de recherche exceptionnels


"L'automobile n'est pas le problème mais porte la solution", interview au Figaro

LE FIGARO. - Que représente pour vous le Mondial de l'automobile?

Luc CHATEL. - Ce salon est celui de la filière automobile française. Ce doit être un show, mais aussi beaucoup plus que cela. Il y aura trois salons en un. Un Mondial classique, où les constructeurs présenteront plus de cents nouveautés, un Mondial de la mobilité et un Mondial de la tech avec une forte présence de start-up. Nous voulons relayer un message d'innovation et de transformation de notre industrie, qui connaît sa plus grande mutation depuis l'invention de l'automobile il y a 120 ans. Pendant un siècle, son développement a été guidé par le principe du véhicule individuel, équipé d'un moteur thermique, destiné à être piloté. Or, l'automobile ...

 

Lire l’intégralité de l’interview sur le site du Figaro : http://www.lefigaro.fr/societes/2018/09/28/20005-20180928ARTFIG00216-l-automobile-n-est-pas-le-probleme-mais-porte-la-solution.php

 


Signature du contrat stratégique de filière

La filière de l’industrie et des services de l’automobile est un actif stratégique pour l’économie de notre pays. Dans les territoires, 150 000 PME et ETI, plus de 800 000 salariés œuvrent quotidiennement au rayonnement mondial de l’automobile française, porte-étendard, et à bien des égards, vitrine et locomotive des savoir-faire industriels « made in France ».

En 2008, une crise mondiale d’une violence inouïe a frappé de plein fouet la filière. En 10 ans, grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs, appuyée par la puissance publique, grâce à des efforts sans précédent des entreprises, déployés dans l’investissement, l’innovation, la montée en gamme et les services, l’automobile française a retrouvé son dynamisme et ses lettres de noblesse.

Dix ans après la crise, notre base industrielle automobile sort modernisée, transformée et renforcée.

Mais elle doit aujourd’hui s’armer pour relever les immenses défis qui sont devant elles : concurrence féroce de nouveaux entrants, impératifs environnementaux, irruption du numérique à tous les étages, nouvelles mobilités et attentes sociétales, l’automobile est aujourd’hui percutée par des disruptions majeures qui rebattent en profondeur les cartes du marché mondial et les positions acquises des acteurs traditionnels.

Face à cette révolution des mobilités et ses innombrables opportunités économiques, la filière automobile française, filière d’excellence doit se mettre en ordre de marche et de conquête. Elle doit également être placée dans un écosystème prompt à libérer sa capacité d’innovation et à booster ses performances. C’est tout l’objet du contrat stratégique de filière, signé en mai 2018, qui fédère l’ensemble des acteurs, de l’amont (industrie) à l’aval (services). Un contrat porteur d’une ambition forte : faire de la France un acteur majeur des mobilités du XXIème siècle.

La France a été une grande nation automobile au XXème siècle.
Elle peut figurer parmi les leaders de la mobilité du XXIème siècle.

Ce contrat constitue une vision partagée de l’avenir de l’automobile, conciliant les exigences de l’agenda environnemental et la pérennité d’une filière d’excellence. Ramassé autour de grands projets structurants, il trace, pour les années à venir, la feuille de route d’une véritable transformation de la filière automobile française. Energie, compétitivité, digital, environnement, capital humain, il vise à actionner un à un les leviers d’une transformation rapide, profonde et pérenne.

Une transformation méthodique, cadencée, fondée sur le jeu collectif et la responsabilité de chaque acteur de la filière comme de la puissance publique.

Un contrat de filière, enfin, qui a pour maître-mot l’anticipation. Anticipation des usages naturellement, mais aussi et surtout des mutations vers les nouveaux métiers, les nouvelles compétences qu’implique cette révolution des mobilités. C’est pourquoi nous avons placé la formation des femmes et les hommes de l’industrie automobile au cœur de sa transformation.

Anticiper, car le futur conquérant de l’automobile française s’écrit maintenant.