Industrie automobile : quels impacts sur l’emploi d’ici à 2035 ?
26 juin 2025 - Vers la perte de 75.000 emplois industriels d’ici à 2035, soit une perte de 114.000 emplois industriels depuis 2020. L’étude, confiée à l’institut XERFI, dans le cadre de l’EDEC de la filière automobile, permet en particulier de dresser un état des lieux des pertes d’emplois dans l’industrie automobile en France depuis 2020, puis d’identifier les perspectives attendues d’ici à 2035.
Une étude, confiée à l’institut XERFI, vise notamment à identifier les perspectives attendues d’emploi dans l’industrie automobile en France d’ici à 2035.
Cette étude en cours est réalisée dans le cadre de l’EDEC (Engagement de Développement de l’Emploi et des Compétences) de la filière automobile (État, organisations professionnelles d’employeurs, fédérations professionnelles, organisations syndicales de salariés représentatives de la Métallurgie et de la Plasturgie). Etat des lieux et perspectives attendues d’ici à 2035.
- En cinq ans, depuis 2020, la France a perdu près de 40.000 emplois industriels dans le secteur automobile, une perte supérieure à 10% des effectifs, à un rythme annuel moyen supérieur à 2%.
En 2019, la filière dans son ensemble représente quelques 375.000 emplois industriels (constructeurs, équipementiers, fournisseurs). Sur la période 2019-2024, la perte se chiffre à plus de 38.600 emplois au cœur du tissu industriel. Les effectifs de la filière s’élèvent fin 2024 à quelques 335.00 emplois.
- Perspectives d’ici à 2035 – Est anticipée dans les 10 ans, une perte supplémentaire de quelques 75.000 emplois industriels, une perte supérieure à 22% des effectifs, à un rythme annuel moyen de 2,5%.
Soit, depuis 2020, une perte brute attendue de quelques 114.000 emplois d’ici à 2035, les effectifs se réduisant de près d’1/3, passant de de quelques 375.000 emplois industriels en 2019 à quelques 260.000 à horizon 2035.
Cette perte brute de près de 75.000 emplois anticipée sur la période 2025-2035, serait compensée au mieux par la création de quelques 19.000 emplois dans le domaine des batteries, de l’hydrogène, … Soit une perte nette de près de 56.000 emplois d’ici à 2035.
Ces pertes nettes d’emplois à 10 ans se répartissent comme suit au sein de la filière : -20.300 emplois chez les constructeurs, -19.140 chez les équipementiers, -16.230 chez les fournisseurs.
Une telle projection des impacts sur l’industrie automobile en France, s’appuie sur un scénario du statu quo règlementaire d’ici à 2035 : une règlementation inchangée, des ventes au rendez-vous de la trajectoire fixée par la règlementation à horizon 2035.
EDEC-Etude prospective emploi compétences dans l'automobile25 juin 25
L’étude se poursuit avec, en particulier, un volet visant à mesurer les besoins de recrutements à 10 ans.