Une filière dynamique
Si l’automobile reste aujourd’hui le premier moyen de déplacement dans le monde, le contexte économique, social, sociétal et environnemental actuel met le secteur face à des défis importants pour inventer les déplacements de demain.
Les facteurs d'évolution du marché automobile
L'urbanisation et le vieillissement de la population
Notre planète connaît une forte croissance démographique, couplée à une urbanisation croissante.
Ce phénomène entraîne une augmentation des besoins en énergie. Les énergies consommées aujourd’hui étant essentiellement non-renouvelables (charbon, pétrole, gaz naturel, uranium), ce rythme de croissance a pour conséquence :
● une raréfaction des ressources, donc de disponibilité et de prix ;
● un impact environnemental fort en terme de pollution des écosystèmes et d’émissions de gaz à effet de serre, responsables du changement climatique. Le transport routier est le 2e poste d’émission à hauteur de 23%.
L’urbanisation croissante a également pour conséquence une augmentation importante de la pollution atmosphérique liée au transport routier (notamment les rejets d’oxyde d’azote) et donc un impact sur la santé (dégradation respiratoire, augmentation de l’asthme, sensibilité accrue aux infections chez les enfants).
Deux autres tendances sociétales ont également un impact important sur l’évolution du marché de l’automobile :
● le vieillissement de la population, particulièrement dans les pays développés,
● un monde de plus en plus digitalisé et connecté.
La demande
Si les parcs de véhicules ont tendance à stagner dans les pays développés, ceux des pays aujourd’hui sous-équipés, notamment les pays émergents de l’Asie, sont en plein développement.
L’automobile est donc en mouvement :
• sur le plan géographique, à travers un déplacement de la consommation ;
• sur le plan quantitatif, à travers une forte expansion du parc mondial de véhicules d’ici à 2030 (+ 33% par rapport à 2016 pour les véhicules légers).
Les usages et les attentes des consommateurs
De nombreuses évolutions sont en cours dans la façon dont la population perçoit et consomme l’automobile, ce qui dessine aujourd’hui certaines grandes tendances :
• hausse du niveau d’exigence en qualité, fiabilité, sécurité et prix ;
• développement d’une consommation “responsable” ;
• modification des modes de déplacement, dans lesquels l’automobile est une solution de mobilité parmi d’autres.
La réglementation
À l’échelle européenne, depuis la fin des années 1980, des normes fixent les limites maximales de rejets polluants(oxydes d’azote, monoxyde de carbone, hydrocarbures, particules) et d’émissions de CO2 pour les véhicules neufs.
Par exemple, en 2018, un véhicule neuf ne peut pas émettre plus de 120g de CO2 par km (4,5l/100km). En 2020, cette limite sera de 95g de CO2/km (3,7l/100km), avec pour objectif de tomber à 75 ou 85 g en 2025, selon les hypothèses.
De plus, d’un pays à l’autre, les normes ne sont pas les mêmes. Aux États-Unis par exemple, la limite pour le monoxyde de carbone ou le CO2 est beaucoup moins restrictive qu’en Europe.
Les politiques locales de transport
Selon les pays et les zones géographiques, elles appuient le développement de différents axes de mobilité, qui ont un impact plus ou moins fort sur l’utilisation de l’automobile. Par exemple les véhicules partagés, les transports collectifs, les services associés ou mutualisés et même certains axes comme le télétravail.
Ces choix ont un impact plus ou moins fort sur les ventes et les usages de l’automobile.
Les tendances pour demain
Au regard de ces facteurs, des ruptures se dessinent, au centre desquelles la technologie joue un rôle crucial.
• D’une part les véhicules de demain devront être plus sécurisants, plus environnementaux et plus communicants, pour répondre aux attentes des consommateurs et pour compenser la croissance du parc automobile.
Des solutions doivent être trouvées pour réduire les consommations, diversifier les sources d’énergie et mettre à profit les évolutions technologiques, notamment en matière de connectivité et d’autonomie.
• D’autre part, pour être plus compétitive et s’adapter à ces facteurs, l’automobile devra produire :
– mieux (maîtrise de la qualité, recyclage, limitation de l’impact environnemental);
– moins cher (maîtrise des coûts) ;
– plus vite (maîtrise des délais).