UE – Fin des moteurs thermiques | Luc Chatel invité de BFM Business

24 mars 2023 - Incertitudes européennes autour de la fin des moteurs thermiques, norme Euro 7, compétitivité et enjeux industriels… Luc Chatel était l’invité de la Grande Interview d’Edwige Chevrillon sur BFM Business.

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Incertitudes européennes – Les autorités européennes doivent rapidement trouver une issue à l’impasse actuelle. Il nous faut de la clarté, pour l’industrie rien n’est pire que l’incertitude.

Débats sur la fin des moteurs thermiques – Notre position n’a pas varié, depuis deux ans nous disions : oui, la filière automobile est et sera exemplaire, elle a pris comme jamais le virage de la transition énergétique et elle accélère, mais, pour relever ce défi historique, laissez-nous le choix de la technologie. C’est ce qu’on appelle le principe de neutralité technologique : les politiques décident des lois et des règlements, les industriels les appliquent en faisant le choix des technologies. Et c’est, d’ailleurs, une position commune , partagée avec les industriels allemands avec lesquels nous disions : on va accélérer cette transformation, on veut faire de l’électrique, mais on devrait aussi pouvoir s’appuyer sur d’autres technologies.

EURO 7 – Nous avons une position très ferme sur le sujet : les milliards d’euros que nous allons devoir investir, nous préférons les mettre sur la technologie qu’on nous demande de faire émerger, plutôt que sur celle dont on nous propose l’interdiction dès 2035.

Électrification / Enjeux industriels en France – Les industriels ont pris le virage de l’électrique et nous allons réussir. En cinq ans, malgré la crise, nous avons multiplié par dix la part de marché des véhicules électrifiés. Constructeurs et équipementiers sont en train d’engager des investissements historiques en France.  Mais pour assurer l’avenir de la filière automobile et de son tissu industriel, pour faire de ce virage historique un avantage concurrentiel face aux autres grandes régions du monde, il est urgent de tout faire pour réduire les écarts de compétitivité dont souffre encore le site France.